Moi, témoin : Que dois-je faire ?

Vous êtes proche d’une personne que vous savez vulnérable

  • Elle est souffrante, en situation de handicap, ou ne peut faire face seule à ses besoins quotidiens.
  • Elle est isolée, voit peu de monde.
  • Elle n’est pas en situation de se défendre vis-à-vis de gestes malveillants éventuels.

 

Vous vous demandez si elle est maltraitée, ou vous le savez

  • Vous l’avez trouvé changée, vous l’avez entendue souffrir, sans raison explicite.
  • Vous la trouvez négligée, son logement est mal tenu, elle manque de provisions.
  • Vous avez entendu parler d’un problème d’argent inexpliqué, de la disparition d’objets de valeurs.
  • Vous avez constaté un abattement, de la détresse, une chute inexpliquée, des traces de coups.
  • Et vous avez l’idée d’une ou plusieurs personnes qui pourraient être à l’origine de ces troubles.

 

Vous vous demandez si vous devez en parler, ou non

  • Vous vous dites que c’est une question privée, qui ne vous regarde pas.
  • Vous n’êtes pas sûr de ce qui se passe.
  • Vous craignez de vous fâcher avec cette personne, ou son entourage.

 

Oui, mais :

  • Si vous n’en parlez pas, il n’y a aucune chance que les faits cessent, s’ils sont réels.
  • Cette personne attend peut-être justement que quelqu’un lui en parle.
  • Vous ne vous sentirez pas bien par la suite, si les faits sont avérés.
  • S’il y a bien maltraitance, votre responsabilité peut être engagée.

 

Alors : parlez-en à quelqu’un !

 

Vous vous demandez à qui vous pourriez en parler

Vous pouvez essayer d’aborder la question avec cette personne elle-même, voir si elle souhaite en parler avec vous.

Avec l’accord de la victime :

  • Vous pouvez essayer d’aborder la question avec un professionnel de santé qui s’occupe de cette personne, ou un professionnel qui l’aide au quotidien.
  • Vous pouvez contacter la mairie ou le Centre Communal d’Action Sociale, le Clic le plus proche, le pôle « autonomie » (ou équivalent) du Conseil départemental.
  • Si vous percevez un danger, vous devez contacter la police ou la gendarmerie, ou le procureur du tribunal de grande instance.
  • Vous pouvez toujours appeler le 3977 : vous serez écouté(e), soutenu(e), puis conseillé(e), et accompagné(e) ; vous pouvez même rester anonyme si vous préférez.

 

Rappel : Non-assistance à personne en danger

Selon l’article 223-6 du Code Pénal,

« quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient de le faire est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours ».