Pas d’alerte en un clic pour les victimes de maltraitances.
La Fédération 3977 contre les maltraitances a pris connaissance des termes de l’appel d’offre du Ministère de la Justice pour un numéro national d’appel des victimes, réduisant leur écoute à 6 minutes au maximum pour la plupart des appels (80%).
La Fédération souhaite partager son expérience de l’écoute des situations de maltraitances des personnes en situation de vulnérabilité :
- La prise de contact par téléphone d’une victime, jusque-là inconnue, qu’on ne voit pas, qu’on ne connait pas, par un écoutant implique une mise en confiance qui ne pas peut être instantanée ;
- Cette victime qui appelle est le plus souvent, hésitante, émue ̧ voire bouleversée, doit donc aussi être soutenue ;
- Les faits qu’elle rapporte sont souvent intimes et mettent fréquemment en cause l’entourage proche ;
- Ces faits ont généralement débuté des mois avant l’appel, et leur intrication implique souvent une certaine complexité.
Pour tenter de trouver une réponse acceptable et efficace à cette intimité et cette complexité, les échanges ne peuvent pas être chronométrées
Ainsi, tout en comprenant la nécessaire prise en compte des contraintes matérielles, la Fédération 3977 considère que les limites fixées a priori dans les termes de cet appel d’offre ne permettent guère d’assurer une écoute et une réponse de qualité aux victimes.
Elle s’associe donc à la position de France Victimes à ce sujet.